Lesphrasaralon-je

... alors qu'une jeune femme écrivait...

à la lueur d'une bougie...

un éclair zébra le ciel

illuminant un bref instant son visage d'une lueur blafarde...

sa plume dévorait le papier avec avidité

<< Par un soir soir d'orage alors qu'une jeune femme écrivait à la lueur d'une bougie un éclair zébra le ciel illuminant un bref instant son visage d'une lueur blafarde, sa plume dévorait le papier avec avidité comme si la vie de la jeune femme en dépendait...

poussée par une envie incessante de noicir du papier

... emprunt d'une ardeur irréprécible elle ne s'arrêta même pas lorsque les vitres volèrent en éclats...

et que les flots déversés par un orage sans fin s'engoufrèrent dans la pièce...

...les vents tourbillonnants faisaient voler les papiers en tous sens, bouleversaient les meubles sans perturber la jeune femme qui..

continuait de tracer ses lettres fines, sans plus aucune conscience du temps ni de l'espace, telle folie ou bien raison trop poussée pour...

...s'arrêter en cet instant, cette minute unique où sous sa plume alerte se dessinaient les premiers traits de ce qui serait...

la conscience, l'achèvement même de l'oeuvre de sa vie, le lieu où se mêlaient passion, folie et existence...

la retranscription même de ce qui faisait l'essence de son âme avide de vivre, de jouir, follement, passionnément, de cette existence parfois si chère payée mais toujours...

plus engageante, plus vivante et plus belle ; l'espace, le temps, tout semblait si proche qu'ils ne formaient presque plus qu'un tout où la...

où l'âme se fondait parfaitement, le coeur battait à l'unisson de ces mystères de l'univers si profond mais soudain dérangée dans son travail par une gêne invisible, différente de l'orage qui grondait encore, la jeune femme releve brusquement la t^te, l'espace d'une brève seconde et...

il était là, le fruit de ses rêves et de ses passions se dessinait devant elle, sa silhouette sombre se détachant magnifiquement de l'ultime lumière de l'éclair, il la fixait de ses yeux noirs ; l'aura des cieux lui était tel une auréole, le souffle haletant elle

...se leva, s'avança vers Lui à petits pas hésitants, les yeux grands ouverts comme s'il allait disparaître à jamais dans les prochaines secondes; elle le contemplait, le fixait, incapable de croire en ce rêve devenu réalité...

elle tendit une main tremblante ; la lumière blafarde de la lune comme de cet orage suprême lui faisait apparaître sa propre chair d'une pâleur surprennante ; elle approcha lentement les doigts du long manteau noir...