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 Les délires noëlliens de Liv'

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Livandil d'Eleissen
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PostSubject: Les délires noëlliens de Liv'   Les délires noëlliens de Liv' EmptyThu 27 Nov à 19:24

Je vais à Paris ce week-end, voir des amis forumeurs lors d'un salon du livre. Comme c'est bientôt Noël, la période des cadeaux approche aussi...
Quelques idées de texte à offrir ont fleuri, voici les "plans"...qui veut parier que je réussis à les finir pour samedi matin[sachant que tout ce qui est écrit à présent est là] tout en relisant le Guépard pour le test du même jour? Pas moi Very Happy



1) Assassin : Valence et Chloé. Lui assassin, erre dans les rues de la ville, appelé pour une mission. Part avec deux camarades. Voit la fille qu’il est supposé assassiner. Se rappelle l’avoir déjà vu, se fige. Flash-back : un jour quand il avait huit ans, un jour quand il en avait dix, la dernière fois, une semaine auparavant. La fille qui hante ses rêves depuis trop longtemps pour qu’il la tue, pour qu’il laisse les autres la tuer. Décide de la protéger envers et contre tous, se dresse contre ses amis. Les bat, se fait blessé (bras cassé). Les autres finissent par partir, se dit « je paierai cet affront fait aux assassin, bientôt sans doute. Mais pas ce soir, ce soir, c’est Noël. La plus belle nuit de l’année. » Part avec Chloé...Dernière phrase: "ce soir, nous fêterons Noël".



2) En fait, j'ai changé d'avis...Ca va être une journée du 24 décembre vécue par Mathias, Vianney, Kyo et Wandri'le qui s'activent pour préparer Noël ^^ Entre la préparation du repas, la déco du sapin, les tenues de soirée à enfiler...pas une seconde de répit pour les quatre garçons qui préparent une magnifique surprise à Blanche^^


3) On l’appelle le marionnettiste. Son don ? Créer des marionnettes si extraordinaires que l’espace d’un instant on les dirait vivantes, avant que l’illusion ne se dissipe. Dans les rues, il croise un jeune garçon abandonné, affamé, alors que c’est Noël. Décide de le prendre avec lui, commence alors pour l’enfant un spectacle merveilleux, reflet du Noël qu’il aurait dû avoir. Amis perdus ou disparus, sapins étincelants, cadeaux décorés de papiers aux multiples couleurs, bonbons, glaces, gâteaux…une farandole merveilleuse, une nuit magique.
Le lendemain, l’enfant s’éveille dans sa famille, parmi les étoiles, emportant avec lui un seul souvenir une marionnette magnifique dont le sourire rappelle celui du marionnettiste qui continue inlassablement sa route pour apporter aux enfants un dernier réconfort…
(oui, c'est une sorte de réécriture de la Petite Fille aux Allumettes^^)


Désolée pour le total brouillon que sont ces "résumés" mais c'était pour poser les histoires, savoir à peu près ce que je vais écrire.

T'en penses quoi? Very Happy


Last edited by Livandil d'Eleissen on Fri 28 Nov à 19:48; edited 1 time in total
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Livandil d'Eleissen
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PostSubject: Re: Les délires noëlliens de Liv'   Les délires noëlliens de Liv' EmptyFri 28 Nov à 9:38

D'ailleurs, j'ai fini la première nouvelle hier soir^^


Ce soir, je ne fêterai pas Noël.

Quand a-t-on jamais vu un assassin célébrer la fête de la vie, cette fête où il n’y a de place ni pour la nuit, ni pour la mélancolie ? Je préférais errer dans les rues de cette ville que je connais à la perfection, seul avec mes rêves et la neige.[/size]

La neige. Elle tombe depuis de longues heures, tapissant maisons et trottoirs de son manteau immaculé, étouffant tous les sons sous sa lourde chape blanche. Seule l’empreinte de mes pas en trouble l’harmonie. Je ne m’en souciai pas, ce qui est derrière moi ne peut me déranger. Les rues sont désertes maintenant, la soirée est bien avancée et les gens sont au chaud, chez eux, autour de sapins décorés de mille guirlandes, chantant, festoyant de mille mets tous plus délicats les uns que les autres et bientôt viendra l’heure d’ouvrir ces paquets parés de rubans multicolores, prêts à dévoiler leur mystère dans la joie et les rires…[/size]

D’un geste rageur, je passai la manche de mon manteau sur mes yeux, en essayant en vain de me convaincre que c’est la neige qui me faisait cet effet. L’être humain a beau avoir une remarquable capacité à se leurrer lui-même, celle-ci a quand même une limite. Il est un moment où l’on ne peut plus se mentir. Je savais trop ce qu’il me manquait pour pouvoir l’oublier ne fût-ce qu’une seconde. Mais je ne pourrais jamais l’avoir autrement que dans mes rêves, ce Noël auquel je songeai sans cesse depuis presque un mois, un Noël enfin joyeux, sans armes et sans larmes…Orphelin, sans lieu où vivre, la neige, ce soir, restait ma seule compagne. Je lui soufflai les mots que j’aimerais dire, ceux que je souhaiterais entendre, ces paroles qu’on ne prononce que trop rarement mais qui procurent un immense bonheur quand on y repense longtemps après. Ce sont les paillettes d’or de nos vies, ce pour quoi il reste une raison d’espérer et de croire encore.[/size]

On ne me les avait jamais dits. A la neige non plus. Nous étions étrangement semblables, aussi craints l’un que l’autre pour notre capacité à donner la mort, aussi oubliés lorsque venait le temps des rassemblements familiaux.[/size]

-Valeeeence ![/size]

Au cri, je me retournai. Deux de mes compagnons couraient vers moi, à longues foulées souples. Leur agilité transparaissait dans chacun de leur mouvement. Lord et Lys. Ils étaient ce qui se rapproche le plus du terme « amis », nous avions accompli tant de missions ensemble que nous avions cessé de les compter et nous avions arrêté depuis longtemps de nous remercier quand l’un de nous sauvait la vie de l’autre. [/size]

-Qu’y a-t-il ? demandai-je tandis qu’ils me rejoignaient et marchaient à mes côtés, leur souffle aussi régulier que s’ils n’avaient pas couru. De loin, nous ressemblions à trois adolescents pressés de rentrer chez eux, loin du froid.[/size]

-Une nouvelle mission, m’apprit Lys, en me surveillant attentivement.[/size]

Elle savait parfaitement que jamais je n’avais accepté de travailler le soir de Noël. C’était la nuit que je me réservais pour moi seul, loin de cette vie que j’aimais et détestais à la fois, incapable de m’en éloigner mais ne désirant pas y demeurer. Chaque fois, j’avais espéré une fête différente, quelque chose qui vaille la peine que je perde une récompense. Rien ne s’était produit, cette année ne serait pas différente. Mes espoirs d’enfant s’évanouissaient derrière la triste réalité. [/size]

-Très bien. Où, quand, comment ?[/size]

]Elle sourit sans répondre. Ce fut Lord qui prit le relais, plus détendu maintenant que j’avais donné mon accord.[/size]

-Ce soir, une fille. Je ne connais pas son nom mais le chef nous a donné toutes les indications pour la trouver. A cette heure, elle n’est pas encore chez elle. La routine.[/size]

Je pris la tête des opérations et, silencieux comme des ombres, nous nous élançâmes sur la piste de notre proie. [/size]

***[/size]

-Elle ne devrait pas tarder à passer l’angle de la rue, m’avertit Lys. [/size]

Cela faisait un quart d’heure que nous patientions, soigneusement tapis dans le recoin offert par une lourde porte de bois. L’attente fait partie de notre métier au moins autant, si ce n’est plus, que l’acte même de tuer. Maîtriser ses nerfs, éviter les pensées distraites, se positionner correctement pour éviter ankylose et crampes…ce n’était pas le plus évident de tous les exercices. Un crissement se fit entendre, tout près. Le bruit de pas prudents, légers sur la neige. Nous n’avions croisé personne en venant, les rues étant toutes abandonnées l’espace d’une nuit. Ce ne pouvait être que notre proie. [/size]

]Lorsque je fus certain qu’elle était suffisamment proche, je fis signe à mes compagnons et d’un seul bond, aussi vifs que des loups, nous jaillîmes de notre cachette, nos lames à la main.[/size]

La jeune fille laissa échapper un cri en nous voyant. Je faillis lâcher mon poignard en découvrant son visage. Un tourbillon s’empara de moi tandis que je restai figé, incapable du moindre mouvement, saisi plus que je ne saurais le dire.[/size]

Huit ans auparavant…j’ai huit ans. C’est l’été et je rêve d’une glace que je ne peux malheureusement m’offrir. Le chef ne m’a jamais donné d’argent, se contentant de me nourrir aux heures normales des repas. Rien en dehors. Pas de bonbons, de gâteaux, encore moins de glace. Je ne peux que rêver devant le glacier et observer jalousement cette fille de mon âge, aux cheveux châtains, acheter deux énormes cornets. Avec un étonnement croissant, je la vois venir vers moi, me tendre l’un des cornets avec un immense sourire qui rend son visage incroyablement lumineux. Elle me le met presque de force dans la main et, avant que je puisse la remercier, elle s’enfuit en courant. C’était la première fois que je mangeais une glace. C’était aussi la première fois que j’ai pleuré. Elle était la première à m’avoir témoigné une quelconque attention. J’étais triste de n’avoir pu lui témoigner ma reconnaissance, de ne pas savoir son nom. Mais à quoi bon, puisque nous ne nous reverrions jamais ?[/size]


Quatre ans après. J’ai douze ans et je suis fier de l’expérience acquise dans mon domaine. Je sais désormais tuer de cent manières différentes bien qu’une seule soit suffisante à chaque fois. J’errais dans les rues, sans but précis, comme j’en avais l’habitude. Mes pas m’avaient conduit dans l’un des parcs anciens de la ville, refuge paisible, loin du vacarme des voitures et des gens toujours trop pressés pour prêter attention à ce qu’il se passe autour d’eux. Le bruit d’une altercation m’avait alerté et je m’étais approché silencieusementt, curieux de voir qui pouvait faire autant de bruit. Un adolescent plus âgé que moi avait attiré une jeune fille à l’écart et la maintenait solidement contre lui. Je devinais ce qu’il s’apprêtait à faire et me demandais si je devais le laisser faire et opter pour une prudente retraite ou au contraire, m’interposer. L’adolescente s’était alors tournée vers moi comme si elle avait deviné ma présence. C’était elle. Evidemment, le garçon avait détalé peu de temps après. Je m’esquivai aussitôt.[/size]


La dernière fois…une semaine plus tôt. Elle sortait précipitamment du centre commercial, chargée de paquets qui gênaient sa vue. Ne regardant pas non plus où j’allais, la rencontre fut inévitable et nous tombâmes dans une avalanche de sacs. Je me relevai en bredouillant des excuses…Puis, je reconnus son visage. Mon cœur rata un battement. Elle était devenue incroyablement belle. Le sourire de son enfance ne l’avait pas quittée. Elle était toujours celle que j’avais rencontrée pour la première fois huit ans auparavant. [/size]

Celle que je devais maintenant tuer.[/size]
-Toi ?!

Son exclamation me fit revenir à la réalité, m’arrachant à ma stupéfaction et à mes souvenirs. Puis son regard se posa sur les lames dégainées que nous tenions tous à la main. Elle se tourna vers moi, horrifiée, les larmes roulant sur ses joues alors que la réalité se faisait jour en elle.[/size]

-J’avalai ma salive. Mes compagnons s’étaient arrêtés lorsqu’ils m’avaient vu me figer. Ce n’était sans doute pas la meilleure attitude, la mission primant sur tout mais la surprise de me voir interrompre l’action avait dû les retenir. [/size]

Que devais-je faire ? Un mot du chef avait force de loi. Le trahir, c’était renier tout ce qui avait fait ma vie jusqu’alors, rejeter celui qui m’avait nourri et habillé pendant si longtemps.[/size]
De l’autre côté, cette jeune fille qui ne cessait de croiser ma route. Trois fois, je l’avais rencontré, trois fois, j’avais pleuré en pensant à elle. Les seuls moments où j’avais montré une faiblesse. Où j’avais éprouvé des sentiments. Et je comprenais à présent que je ne pourrais tuer celle qui serait ma rédemption.[/size]

-On annule, murmuré-je.[/size]

La stupéfaction s’empara de mes camarades ; ils me dévisagèrent incapables de croire ce qu’ils venaient d’entendre.[/size]

-Valence…tu es sérieux ? C’est cette fille qui…[/size]

-Chloé, interrompit-elle Lord d’une petite voix. [/size]

]Elle paraissait ne rien comprendre à la situation. Et elle n’était pas la seule. J’avais du mal à saisir toute la situation, Lord et Lys ne valaient pas mieux. [/size]

-Valence, on n’annule pas une mission. Soit tu es avec nous, soit tu es contre nous. Choisis.[/size]

Les mots tranchants de Lys m’apaisèrent. Elle avait toujours su poser les situations avec une raison parfois effrayante. Je savais que si je reculais, rien ne l’empêcherait ensuite de tuer Chloé.

]Il ne me restait qu’une solution. Combattre mes amis, abandonner derrière moi dix ans de vie
Pour une seule personne.

Pour Chloé.[/size]

-Je ne vous laisserai pas la tuer, soufflé-je. Partez, expliquez au chef que la mission a été accomplie. Je peux vous accompagner, nous rentrerons comme si rien ne s’était passé.[/size]

Ce fut Lys qui attaqua la première. J’évitai sa lame en la détournant avec la mienne puis me dégageai en faisant sorte de garder Chloé derrière moi. Aucune envie de l’exposer. Lys et Lord maniaient leurs poignards avec dextérité, tentant de passer sous ma garde, en vain. J’étais meilleur, bien meilleur qu’eux et l’amour que je ressentais pour Chloé décuplait encore mes forces. Bientôt, les armes abandonnées girent sur le sol, nous en vînmes aux mains. Je fus ceinturé par Lord qui me tordit le bras dans le dos avec une telle violence que je sentis l’os se briser. Serrant les dents, retenant un hurlement de douleur, je me débattis autant que je pus, prêt à lutter jusqu’au bout. Mais ma blessure diminuait mes capacités et je savais que dans peu de temps, je céderai, abandonnant Chloé à ses assassins. Un coup sur la tempe me fit tomber, un autre choc dans les côtes me coupa le souffle. J’espérai qu’aucune d’elle ne fût cassée. Ecrasé par Lord, je ne voyais plus rien et j’étais sur le point de perdre conscience. Pardon Chloé, pardon. Je suis un lâche…je n’ai jamais pu te remercier de ce que tu avais fait pour moi. Et quand tu as besoin de mon aide, je ne suis même pas capable de te protéger convenablement…[/size]
Le poids qui pesait sur mes épaules s’enleva brutalement et j’entendis un bruit de course.[/size]

Valence, tu vas bien ?[/size]

Chloé ? Chloé ![/size]

-Heureusement que mes parents m’ont forcée à prendre des leçons de défense et que j’aime ça ![/size]

Elle m’aidait à me relever à présent, veillant à ce que mon bras ne bouge pas trop. Elle continuait de parler, évacuant par ce moyen toute sa tenson nerveuse. Elle ne comprenait pas pourquoi des gens voulaient la tuer et je fus incapable de lui répondre. Nous ne connaissions pas les motifs du chef et aucun de nous n’aurait jamais pensé à lui poser des questions. [/size]

-Viens chez moi, reprit-elle, mes parents seront contents de te voir…[/size]

Certainement, vu l’état dans lequel j’étais.[/size]

-Je voulais te dire merci, me contenté-je de dire. Merci pour tout, merci de nos rencontres. Je n’ai jamais eu l’occasion de te le dire avant. [/size]

-Merci à toi aussi, tu m’as sauvé la vie deux fois.[/size]

-Et toi, trois.[/size]

-Elle ne sembla pas comprendre. Je lui expliquerais plus tard.[/size]

-Chloé…je…[/size]

Pour la première fois de ma vie, je bégayais. Décidément, elle parvenait de plus en plus à ébranler la carapace derrière laquelle se cachaient tous mes sentiments.[/size]

-Je t’aime.[/size]

]Est-ce moi qui l’ai dit, ou elle ? Je ne le sais pas, ne l’ai jamais su. Ces mots que j’avais toujours voulu prononcé s’étaient enfin échappés et ils avaient trouvé leur réponse. Nos lèvres s’effleurèrent tendrement, porteuses de mille promesses. Quand nous nous séparâmes, elle m’entraîna avec elle.[/size]

Bientôt sans doute, je devrais affronter la colère de mes anciens camarades, payer le prix de ma trahison, de l’échec d’aujourd’hui. Mais pas cette nuit.[/size]

Tandis que la neige tombait toujours plus dru, nous reprîmes lentement notre chemin, laissant deux empreintes parallèles dans l’épaisseur molle des flocons.[/size]

Ce soir, nous fêterons Noël.[/size]



C'est pas terrible, mais bon...je suis un peu à court de temps...
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PostSubject: Re: Les délires noëlliens de Liv'   Les délires noëlliens de Liv' EmptyFri 28 Nov à 19:56

La une est bien... mais selon moi trop gentilloune... tu me connais ! Lol PS : JE N AI PAS ENCORE LU LE 2EME MSG
Mais au premier abord, en lisant le scénario, c'est ma préférée...

Je pense ( toujours sans avoir lu le second message ) que les blessures devraient être pires que le bras cassé ; même si elles sont morales plus que physiques ^^
Sinon, ben c'est pas mal... la fin, faudrait trouver un truc vraiment sentimental, un truc qui fait que tu pleures sur la dernière impression. Bref, c'est mon avis avant tout autre chose, now je vais lire.










je note à mesure ( puisque sur le forum de clara t'as marqué que tu voulais pas que tes amis disent tt le tps "c'est super" Razz )

Le futur sur le début... puis le conditionnel puis le passé simple, ça me fait un peu bizarre. Le présent, qd c'est l habitude je trouve que ca rend bien ; "les gens sont chez eux" au milieu du passé simple... as u wish Razz
Vla : tension, t'as zappé le i... et ya un autre mot... prononcé, je crois, faut er.

TT ce que je peux te dire en ce qui concerne la critique !! lol ! Bref, la fin du texte, nikel... le début, sur a peu près les 20 premières lignes, ya juste les temps qui me gènent un peu.





Sinon, j aime bcp l'histoire !!!! Very Happy... les love stories au milieu des ambiances de meurtres et de dépressions... un peu ce que j ai l habitude d'écrire ! lol

Super en ts cas, le sénar ! Love you
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PostSubject: Re: Les délires noëlliens de Liv'   Les délires noëlliens de Liv' EmptyFri 28 Nov à 20:24

Ah oui, le problème de la concordance des temps TT
J'ai réalisé ça ce matin en relisant. En fait, je voulais l'écrire au présent...ben faut croire que le passé était le temps qui convenait^^ Les vingt premières lignes...je parie que c'est celles qui vont jusqu'à ce que les deux autres arrivent, pas plus loin. Normal que les temps buguent jusque là. C'est la partie écrite au présent avant que je passe naturellement et sans m'en rendre compte au passé^^Je vais essayer de ne pas oublier de corriger.

Sinon, là j'en suis à la moitié du marionnettiste, toujours sur fond de dépression^^ Et il me reste la deuxième à écrire (t'as vu, j'ai changé le scénar...il ne me tentait pas et je n'avais aucune idée de la manière de l'écrire rapidement. Maintenant, ça me botte davantage et puis ça mettra un peu de gaieté au milieu de cette noirceur^^

EDIT: Le marionnettiste
Le marionnettiste



C’est la nuit de Noël. Au loin, les cloches d’une église sonnent, appelant les fidèles enveloppés de leurs chauds manteaux à venir célébrer le divin office. La neige qui recouvre les rues est traversée de multiples traces de pas. Les guirlandes suspendues aux toits des magasins illuminent la ville de leurs lumières chatoyantes, et le sapin de la grande place entièrement décoré de boules et de bougies ne laisse personne oublier que ce soir est la plus belle fête de l’année, la fête de la vie et de la lumière. Peu importe la maison devant laquelle on passe, de la plus pauvre à la plus riche, toutes montrent arbres décorés, cheminées où crépitent des feux aux flammes claires, si vivants que de l’extérieur on perçoit presque la chaude senteur des bûches en train de se consumer, cadeaux entourés de rubans auxquels pendent de petites étiquettes portant de multiples noms. Partout des gens qui rient, des familles unies.

Lui est seul.

Très jeune –ce n’est encore qu’un enfant-, il possède une chevelure couleur d’or et des yeux d’un bleu extraordinaire ; son visage ressemble à ceux des anges qui ornent les arbres de Noël. Ses vêtements ne sont que des haillons, bien trop insuffisants pour le protéger du vent glacial qui souffle, soulevant des tourbillons de neige. Il avance, solitaire, au hasard des rues qu’il ne connaît pas. Il ne peut s’empêcher, de temps en temps, de regarder par les fenêtres des maisons qu’il dépasse. Il rêve de se blottir au coin d’une cheminée, de s’abriter sous les aiguilles d’un sapin, promesses d’une fête enfin arrivée. Les tables parées comme pour accueillir un roi l’attirent, telle une miette de pain attire le moineau affamé. Mais il sait bien que toutes ces merveilles ne lui sont pas destinées, que cette fois encore, Noël se fêtera sans lui. Il n’ose frapper aux portes, il se refuse à déranger les familles réunies souvent pour la première fois depuis longtemps. Alors, grelottant dans ses habits déchirés, serrant ses mains sous ses bras pour tenter de les réchauffer, il va s’asseoir au bord d’un perron, contre le mur d’une grande bâtisse, à l’abri des rafales. Il n’a rien, pas même une allumette pour combattre le froid de plus en plus intense à mesure que la nuit s’avance.

Il est seul pour lutter.

Orphelin depuis que la maladie lui a ravi sa famille, il s’est toujours débrouillé pour survivre, quémandant ici et là un morceau de pain. Les routes n’ont plus aucun secret pour lui, il les parcourt depuis si longtemps. Ce soir, il n’a pu supporter la solitude et s’est rapproché de la ville en espérant trouver un peu de réconfort dans la chaleur humaine. Les hommes qu’il a croisés, trop impatients de rejoindre leurs connaissances, de célébrer Noël en compagnie des leurs, ne se sont pas attardés, l’ont à peine regardés du coin de l’œil. Un sourire aurait suffi à soulager son cœur, à lui prouver qu’il existait encore aux yeux du monde. Même cela, la plus élémentaire marque de charité, il n’y a pas eu droit. Il n’en veut pourtant pas aux habitants de la ville, après tout, il ne fait pas partie de leur vie. Qu’est-il en droit d’espérer d’eux ? Rien.

Il se pelotonne contre le mur de pierre, écartant la neige sous ses pieds. En partant, il n’a rien emporté, aucun souvenir, aucun jouet qui aurait pu tromper sa tristesse.

Il est seul.

Un bruit de pas lui fait relever la tête. Il est très tard, qui donc peut encore s’attarder dans les rues ? Il se lève péniblement. Il a tellement froid que ses membres ont dû mal à bouger. Devant lui se dresse un homme aux cheveux aussi blancs que la neige qui commence à tomber. Les yeux gris du vieillard parcourent l’enfant, s’éclairent en le regardant s’approcher. C’est que son sourire, son visage ridé par les années et les épreuves montrent une telle douceur, une telle humanité qu’il ne peut que subjuguer celui qui le voit. Mais le plus mystérieux aux yeux du garçon, c’est la carriole que le vieil homme tire derrière lui, recouverte d’une bâche sombre, déformée par un contenu qu’il ne peut identifier.

-Tu es seul ? demande l’homme d’une voix rauque.

Les lèvres gelées, l’enfant parvient à peine à parler.

-Ou…oui…vvvous aussi ?

-Non, répond l’homme avec un large sourire. Je ne suis jamais seul.

L’enfant sourit, légèrement inquiet. Cet homme étrange doit être un peu fou. Il voit bien, lui, que personne ne l’accompagne. Aucun chien non plus ne se trouve à ses côtés et un animal enfermé dans la charrette aurait manifesté sa présence.

-Non, répéte le vieillard, car je suis le marionnettiste.

D’un geste ample, théâtral, il retire la bâche et révèle ce qu’elle dissimulait. Des marionnettes. Aussi magnifiques les unes que les autres, si incroyablement réalisées que l’espace d’une seconde, l’enfant croit qu’elles vont s’animer, se lever, se mettre à parler. Puis la vision des fils soigneusement rangés dissipe l’illusion. Elles n’en restent pas moins très belles. Leurs visages de porcelaine sont délicatement peints, leurs cheveux et leurs sourcils très fins. Les expressions diverses qu’elles arborent les rendent magiques. Une sourit, l’autre pleure. Les unes rient, les autres boudent. Une panoplie incroyable. L’enfant ne peut qu’admirer ; il comprend désormais les paroles du vieillard et n’espère plus qu’une chose qu’il n’ose pas encore demander. Le marionnettiste accepterait-il de jouer pour lui, de faire vivre ses pantins merveilleux ? Le garçon ne veut pas demander, il a trop peur d’essuyer un refus. Qui est-il pour poser une telle question ? Le marionnettiste doit avoir l’habitude d’un public riche, ou, du moins, nombreux.

Mais le vieil homme a déchiffré le regard bleu de l’enfant, il a perçu son désir secret. Alors, sans un mot, il dresse un tout petit théâtre et commence à sortir les marionnettes. Fasciné, n’osant croire en son bonheur, l’enfant va s’asseoir sur le bord du trottoir. Il ne perd pas un des gestes habiles du montreur de marionnettes.

Le spectacle commence.

L’enfant reste émerveillé.

Cette fois, il en est sûr. Ce ne sont plus des pantins qui se dressent devant lui mais des personnes bien vivantes. Sous ses yeux ébahis, les marionnettes se lèvent, commencent un ballet enjoué, semblent préparer quelque chose. L’enfant voit naître devant lui l’ambiance d’une famille le soir de Noël. Sa famille. Les visages des marionnettes représentent ceux des siens, des figures qu’il n’a jamais oubliées. Une table est dressée, un sapin brille de tous ses feux et à son pied repose un amoncellement de cadeaux. Un merveilleux spectacle, reflet du Noël qu’il aurait dû avoir. Gâteaux, bonbons, amis, tout est là, tous ses rêves trouvent leur accomplissement dans ce petit théâtre de marionnettes. Les pantins vont vers lui, semblent lui tendre les bras. Il reconnaît ses parents, ses frères et sœurs, ses grands-parents, qu’il n’a pourtant pas connus.

La farandole continue. Sa famille semble décidée à lui offrir le plus merveilleux Noël qui soit, comme pour lui faire oublier que, dehors, il gèle à pierre fendre. Maintenant, il a chaud, c’est pour lui que le feu brûle. C’est pour lui que les plats sont là, que la table est mise. C’est pour lui que sont les cadeaux. Il dîne dans la joie, manque de se brûler la langue avec la viande avalée trop vite. Ses vêtements se sont transformés également, pour un peu, il ressemblerait à un prince. Il ne pense plus aux maisons aperçues plus tôt dans la soirée. Désormais, il ne regardera plus avidement par les fenêtres, espérant malgré tout que quelqu’un l’apercevra. Il a retrouvé sa famille, vit le plus merveilleux Noël de sa vie. Pourquoi envier le bonheur des autres quand le sien est si intense ? Il entend vaguement des cloches sonner douze coups, il est grand temps de révéler le contenu des cadeaux. L’enfant retient son souffle, défait délicatement le ruban, enlève le papier en prenant garde à ne pas le déchirer, hésite une dernière fois puis fait glisser l’emballage sous les applaudissements et les rires de ses amis. Il laisse échapper une exclamation de joie. C’est une marionnette, confectionnée avec tant d’amour qu’elle semble vivante. L’enfant saute au cou de ses parents, les serrent sur son cœur. Il murmure un mot, un seul, qui leur est uniquement destiné, mais si chargé d’émotion qu’ils ne parviennent pas à en saisir toute l’étendue.

-Merci.

Puis il s’empare des fils et, doucement, commence à la manier, la fait danser, saluer, marcher…Les figures défilent. Il joue pour ses parents, pour leur témoigner son amour, sa reconnaissance. La poupée, sous ses doigts agiles, dessine l’amour dont son cœur est si empli qu’il a l’impression qu’il va exploser.

La soirée s’achève tard dans la nuit. Ses parents le prennent dans leur bras, le conduisent jusqu’à sa chambre qui semble faite d’étoiles. L’enfant s’endort, la marionnette dans ses bras, sous le regard tendre de ses parents qui choisissent de veiller encore un peu à ses côtés.

Jamais l’enfant n’a vécu de Noël plus merveilleux.

Ce souvenir restera gravé dans son cœur à jamais.

***

Le lendemain matin, la matinée est bien avancée quand les premiers volets s’ouvrent. Il est encore plus tard lorsque les passants commencent à envahir les rues. Un attroupement se forme bientôt autour du perron d’une riche maison. Les gens s’exclament, prennent des expressions horrifiées. Devant eux, gît une petite forme recroquevillée. Etrangement, un large sourire éclaire son visage qui apparaît serein. Et, dans ses bras, il tient une merveilleuse marionnette au visage tendre qui semble veiller sur son sommeil.

L’enfant s’est endormi heureux.

Au loin, sur les routes recouvertes de neige, un vieil homme marche seul. A son côté, marche une petite marionnette au visage triste. C’est toujours elle qui l’accompagne après qu’il ait accompli sa mission. Mais peu à peu ses traits se détendent, il sait que cet enfant rencontré un soir de Noël a désormais retrouvé ses parents, que le seul cadeau qu’il lui a fait n’a pas de prix.

Le marionnettiste poursuit son chemin, toujours prêt à jouer devant les enfants perdus les rêves et les souhaits qu’il devine en eux. A leur apporter le bonheur auquel ils ont tous droit.

FIN

C'est celle dont le scénario me plaisait le plus...mais écrire dans la précipitation ne me va pas. Je ne la trouve pas très réussie...
Mais rien que l'imaginer telle qu'elle aurait dû être me fait pleurer...
En fait, j'aurais bien aimé trouver une fin "classe", une dernière phrase percutante...mais je n'en ai pas. Tu n'aurais pas une idée, si tu repasses?
Allez, j'attaque la troisième et après, je pourrai revoir mon test de littérature tranquillement^^
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PostSubject: Re: Les délires noëlliens de Liv'   Les délires noëlliens de Liv' EmptyFri 28 Nov à 21:42

YA MON CHOUCHOU DS LE DEUXIEME SCENARIO !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Razz TROP BON
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PostSubject: Re: Les délires noëlliens de Liv'   Les délires noëlliens de Liv' EmptyFri 28 Nov à 21:51

Elle est super, et là je peux pas te dire autre chose... SI un truc sr la fin : la matinée et au matin... a coté. Mais c'est tt.

" Le marionnettiste marche ; seul. Il ne l'est jamais. "
" Le marionnetiste marche, seul ; il ne l'est jamais. "

Tu vois l'idée globale ^^" mais j ai du mal sr la ponctuation xD. Bref, c'est nul comme idée mais je trouve pas mieux... xD
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PostSubject: Re: Les délires noëlliens de Liv'   Les délires noëlliens de Liv' EmptyFri 28 Nov à 21:54

Merci beaucoup:D
Je corrige de suite...par contre, je ne sais pas quand je finirai la troisième donc je ne sais pas si je repasserai...
Bizous

PS: si, ta phrase convient très bien dans le contexte. Encore merci!
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PostSubject: Re: Les délires noëlliens de Liv'   Les délires noëlliens de Liv' EmptyFri 28 Nov à 22:00

De rien... l important, c'est que la ponctuation soit plus porte après "seul" qu'avant... sinan la rythmique est banale, pourrie et pas significative Razz
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PostSubject: Re: Les délires noëlliens de Liv'   Les délires noëlliens de Liv' EmptyFri 28 Nov à 22:51

J'ai essayé un truc... stupide. J'ai ouvert une page word, et j'ai écrit des trucs sans barrière, en pensant presque à autre chose... disons sans être consciente de ce que je marquais...
Le résultat est débile, mais c'est une expérience à tenter. T'es même pas ton personnage... t'es rien, tu le connais pas, et t'as aucune envie de le connaître. Il est là, toi ailleurs. Bref, regarde xD





Le temps passait, et il marchait. Il marchait, inconscient du temps et de l’espace même qui l’entourait. Il évoluait sans pensée ni raison, dans un monde qui lui échappait. Il ignorait ce qu’il avait fait, ce qu’il allait faire, mais peu lui importait. Une réalité absurde, rien de plus. Tous ici bas était absurde, il en avait connaissance.
Simplement, il avançait, sa pensée volait avec le vent d’automne mais il se sentait plein, entier pour la première fois, comme si ce seul état pouvait avoir la capacité de combler le vide. Le vide, le néant… ce qu’il avait toujours ressenti. Après tout, pourquoi en aurait-il été autrement ? Il n’avait rien eu à aimer, rien à regretter. Seulement une vie à observer, des existences à contempler. Jamais il n’avait eu à intervenir que quelque façon que c’eût été… Pourquoi l’aurait-il fait ? Il contemplait… contemplait leurs illusions, berçait leurs rêves. Eux ignoraient tout ; lui s’ignorait, et c’était fondamentalement différent. Il aimait, détestait… avec neutralité. Il combattait, parlait et défendait, par pure forme. Un monde d’apparences, alors à quoi bon. Il jouait, et tout en lui était absurde… Absurde comme le monde. Simplement cette pensée, omniprésente, solennelle, comme une prière ; pourquoi ? Il en était ainsi, selon l’enseignement des sages… Tout du moins eux le croyaient-ils, mais avaient-ils déjà connu la sagesse ? Lui l’avait contemplée, car lui avait réfléchi. Il avait réfléchi seul, mais n’avait communiqué. Le savoir, la communication, deux termes opposés. Il avait trouvé la vérité dans la quiétude de son esprit vide. Eux ne le pouvaient, car eux se complaisaient à enseigner le peu qu’ils avaient cru percevoir. Il suffisait d’attendre, d’attendre de son esprit seul, mais de ne rien attendre des autres. Les déceptions étaient bien trop nombreuses et, lui, son monde même l’avait déçu… Ou plutôt le monde qui n’était pas le sien, car il se savait venu d’une puissance supérieure. Comment eux, ils auraient pu l’égaler ? la différence était trop flagrante. Lui, il était un ange déchu. Eux, ils étaient des mortels qui contemplaient la beauté des étoiles. Dans les deux cas, ils étaient au sol, inertes, dans l’incapacité d’accéder au fondement de leurs âmes. Mais lui sa pensée subsistait. La sienne n’était pas, comme la leur, pervertie. Seulement lucide, lucide et close. Et il pensait ; seul. Et le savoir fusait comme s’il avait appartenu à chaque parcelle de l’Univers. Dans l’infini, tout se confondait et, les yeux clos, il percevait ce que les autres tentaient d’expliquer… de si loin, de tellement loin. Que vous ont-ils appris ? Que peuvent-ils prétendre savoir ? Savent-ils mieux que vous ? Lui, il sait, mais il se tait… et c’est fondamentalement différent.
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PostSubject: Re: Les délires noëlliens de Liv'   Les délires noëlliens de Liv' EmptyTue 9 Dec à 17:09

(j'ai oublié de mettre mon avis -_-)

Pas mal du tout, surtout si c'est un truc sans barrières...je ne suis pas d'accord avec toutes les idées (notamment savoir et communication deux termes opposés) mais sur la forme, c'est très bien.

Ah, et comme on a repris le traditionnel échange de cadeaux de Noël (chacun pioche le nom d'une personne et doit lui offrir un petit quelque chose, on fera la remise des cadeaux samedi prochain lors du dîner de classe), ben, j'ai repris la production de nouvelle vu que je n'ai aucune idée de quoi offrir dans ces cas-là. (pas douée, moi!).
Donc voici la dernière-née, en cours d'écriture...j'ai l'impression que ça devient de pire en pire à mesure que le l'écris, je trouvais le départ bien et tout mais j'ai du mal à trouver les mots pour la suite...En tous cas, elle est moins triste que les précédentes xD Enfin une nouvelle de Noël qui se passe à peu près bien, sans meurtres, ni rien^^
Tu me diras ce que tu en penses^^ (c'est tout ce que j'ai écrit pour l'instant...).
Chapitre I
La cloche résonna et aussitôt la classe silencieuse se réveilla dans le bruissement des feuilles ramassées et le vacarme des chaises repoussées. Je me reculai sur mon siège et attendis quelques instants que la classe se vide. Cette effervescence de vacances ne m’avait jamais enthousiasmé, surtout lorsqu’il s’agissait des fêtes de Noël. Je laissai passer quelques instants puis, estimant avoir suffisamment patienté, me fiant au silence qui régnait à l’étage de ma salle, je rangeai tranquillement mes livres et cahiers, enfilai la bretelle de ma sacoche et sortis. Malheureusement, une fois arrivé dans le hall, je dus me faufiler au milieu de la horde sauvage des élèves qui se bousculaient pour sortir au plus tôt.

]Finalement, attendre quelques minutes de plus aurait peut-être été plus astucieux. Tant pis.
Je n’avais jamais vraiment compris pourquoi l’arrivée des vacances procurait une telle joie et une telle sensation de liberté. Les cours étaient assez intéressants, plus en tout cas que les quinze jours passés chez soi à tourner en rond comme un rat dans sa cage. On avait tenté de me l’expliquer en m’avançant des raisons comme « repos », « détente », « loisirs », ce qui pour moi signifiait « journées perdues », « ennui », « soirées festives entre jeunes de même milieu ». Toutes choses qui me paraissaient grandement sans intérêt. Certains diraient qu’il était normal que je sois blasé à ce point, que plus rien ne m’attire. Lorsqu’on a un nom et la fortune qui va avec, la vie perd assez vite sa saveur puisqu’on a tout à disposition. Peut-être. Ou alors, je cherchais, ailleurs, quelque chose que je n’avais pas encore, qui changerait quelque peu la monotonie de ma vie. Je ne sais pas.
Alors que j’atteignais la rue, des cris différents des hurlements joyeux me firent soupirer. Sans même tourner la tête, je savais de quoi il s’agissait. Encore et toujours la même histoire. Gauthier.

Je m’approchai. Trois garçons de ma classe avaient bousculé l’adolescent et riaient autour de lui. Il ne cherchait pas à se défendre, gardant simplement une allure droite et digne. L’un de mes camarades le repoussa brutalement, l’acculant contre un mur. Je n’entendis pas les paroles qu’il prononça mais je vis Gauthier se raidir, comme si l’autre l’avait frappé.

-Arrêtez immédiatement !

Au son de ma voix, les quatre garçons se retournèrent.

-Camille, fit l’aîné, celui dont j’étais le plus proche, tu ne vas pas nous gâcher ce plaisir.

-Bien sûr que si. Partez. Vite!

-Qu’est-ce qui te prend aujourd’hui ? Tu n’es pas comme ça d’habitude…
-Certes. Maintenant, déguerpissez. En quelle langue faut-il que je vous le dise pour que vous compreniez ?

Ils n’insistèrent pas davantage et s’éloignèrent, me jetant des regards peu amènes par-dessus leurs épaules. Ils m’en voudraient certainement, l’espace d’un jour ou deux. Il est curieux de voir l’influence que l’argent et un simple nom de famille peuvent avoir sur certaines personnes et combien ils favorisent les relations sociales.

Je me tournai vers Gauthier qui ramassait ses affaires de classe éparses sur le sol. Je le détaillai à la dérobée, réalisant que je le voyais vraiment pour la première fois. Ce que je savais de lui se résumait en quelques mots. Pauvre mais très doué, il avait réussi à obtenir une bourse pour étudier dans le meilleur lycée privé de la ville. Evidemment, les fils des grandes familles s’acharnaient sur lui jour après jour, se moquant de la misère de ses parents, le traitant de « bon à rien » et de « pauvre miséreux ». Ils étaient surtout jaloux de lui, qui réussissait si bien qu’il avait un an d’avance alors qu’eux stagnaient dans des profondeurs abyssales, persuadés que leur fortune rachetait tout. Ils n’avaient pas encore compris que l’intelligence ne se monnayait pas.

-Merci.

Je sursautai.

-Oh…de rien. C’était normal.

Il me regarda curieusement puis haussa les épaules.

-Je dois y aller, fit-il. Mes parents vont m’attendre.

-Je vais te raccompagner. Juste au cas où.

Il sembla sur le point d’objecter mais garda le silence. Sans doute ma décision l’avait-elle surpris autant qu’elle m’avait étonné, moi. J’avais agis sous l’emprise d’une impulsion aussi subite qu’inexplicable. Je n’avais aucune raison de parler à Gauthier, de rester avec lui alors que d’autres camarades de classe me faisaient signe de les rejoindre, un peu plus loin. Parmi eux, je reconnus l’un des trois qui avaient importuné le jeune adolescent.[/size]

-Allez, viens, fis-je en le prenant par le bras. On ne va pas traîner si tes parents t’attendent.[/size]

Nous avançâmes quelques minutes en silence. Je ne savais que dire pour engager la conversation et Gauthier restait muet, se contentant de me lancer des regards en coin de temps à autre. La neige crissait sous nos pas, c’était un bonheur de la sentir sous mes pieds, de la voir recouvrant toits et trottoirs, égayant le triste paysage des immeubles par sa blancheur étincelante. [/size]

-Les autres avaient raison, tout à l’heure. D’habitude, tu es plutôt du genre à laisser faire.[/size]

Une fois de plus, les paroles du jeune garçon me firent tressaillir. Pourquoi parlait-il seulement quand on ne s’y attendait pas ? [/size]

-Eh bien, disons que pour une fois, j’en ai eu assez de leurs agissements et que j’ai décidé d’intervenir. [/size]

Il n’avait pas l’air convaincu. [/size]

Tu te demandes sans doute pourquoi, moi, le garçon le plus riche du coin, celui pour qui toutes les portes s’ouvrent, celui devant lequel tout le monde s’incline, je t’en passe et des meilleures, s’abaisse à te parler à toi, jeune élève surdoué ?

Il me regarda avec stupéfaction. Apparemment, il n’avait pas compté l’autodérision parmi mes qualités –ou mes défauts, c’est selon. Il finit par hocher la tête, guettant ma réponse.

-Cela fait trois mois que nous sommes dans la même classe. Je t’ai adressé la parole combien de fois ? Une, deux ? Et encore, c’était sûrement pour te demander de me prêter ta gomme, ou tout autre objet d’intérêt nul.

-Pourquoi ce revirement alors ?
Sa question était franche. Ma réponse le fut tout autant.

-Je n’en sais sincèrement rien…Peut-être que les garçons, à cet instant, me lassaient plus qu’autre chose. Ou peut-être que j’avais envie de te connaître un peu mieux. Ou alors, je voulais agir comme un héros au grand cœur, histoire de me prouver à moi-même que je valais quelque chose. [/size]

Pas si sincère que cela, finalement, la réponse. Ou alors, un peu trop. [/size]

Il ne répondit pas et nous continuâmes à avancer en goûtant le plaisir d’observer les vitrines éclairées et colorées, les décorations qui ornaient toutes les rues, le sapin sur la grande place

-C’est drôle, fit-il au bout d’un moment. Je ne t’imaginais pas du tout comme ça. Je te croyais beaucoup plus froid, distant. Prétentieux.
Il se tut, soudainement inquiet.

-Je suis désolé, je ne voulais pas dire ça, je…

-Bien sûr que si, c’est ce que tu voulais dire. Pourquoi t’excuser? C’est l’apparence que tu décris que je présente au monde, à mes relations. Tu aurais également pu ajouter l’adjectif « blasé », on me l’a souvent répété.

-Je dois t’avouer que je le pensais aussi. Mais dans ce cas, pourquoi traînes-tu avec les trois qui ne cessent de m’ennuyer ?[/size]

Il me semblait que les conversations normales entre adolescents tournaient autour de l’école, des résultats sportifs, du cinéma…bref, tout un tas de sujets fort variés mais assez légers. Visiblement, avec Gauthier, ce n’était pas le cas. Je m’en réjouis. Enfin quelqu’un de suffisamment sensé pour soutenir une conversation.[/size]

-Avec qui veux-tu que j’aille ? Ne dit-on pas « qui se ressemble s’assemble » ? Ils sont de mon milieu, je suis tenu de les fréquenter et même de les traiter avec une certaine considération eu égard les relations qu’entretiennent nos parents. [/size]

-Tu n’as pas de vrais amis ?[/size]

-Au sens noble du terme ? De ceux qui s’intéressent à toi autrement que pour ton nom ou ta fortune ? Si c’est bien de ceux-là dont tu parles, non, je n’en ai pas.[/size]

Je souris devant la mine de Gauthier. Il ne s’attendait pas à une telle lucidité ironique de ma part. [/size]
-Mais cessons de parler de moi. Si tu veux les dernières informations concernant ma famille, achète un journal traitant, au choix, des affaires ou des célébrités. En revanche, tu ne m’as quasiment rien dit sur toi.

-Je n’ai rien de bien intéressant à te raconter, tu sais. Les soirées de la haute sont sûrement plus amusantes.

-Tout dépend de ce que tu juges distrayant. Je t’emmènerai un soir, tu comprendras par toi-même. Et je ne peux comparer, vu que je ne connais toujours rien à ton propos.[/size]
Il eut un sourire que je ne saisis pas.

-Gauthier, seize ans, toutes mes dents, trois frères, deux sœurs. Voilà l’essentiel. Pour le reste, n’ayant pas ta grandiloquence, je vais faire plus simple. Regarde.

Il tendit le bras, balayant le paysage d’un geste à l’ampleur théâtral. Sans que j’y prenne garde, nous avions traversé la plus grande partie de la ville et nous trouvions à présent dans le dernier quartier auquel je m’attendais. J’étais au courant de l’existence de EstLine, le coin pauvre de la ville, à l’opposé de WestStrait, où je vivais. Mais je ne pensais pas qu’il y régnait une telle misère.
EstLine était composé de petites maisons de brique, bâties au petit bonheur, sans aucun agencement. C’était un dédale, un labyrinthe impénétrable pour ceux qui ne le connaissaient pas. Des débuts de rue, qui mouraient trois maisons plus loin. Des jardinets à peine fermés qui, en cette saison, n’avaient aucun attrait à présenter. Des cordes à linge tendues tristement entre deux maisonnettes. Une pauvreté sans nom, un dénuement indicible. [/size]

C’était là que Gauthier vivait. J’eus honte soudain. Honte de mon nom. Honte de ma fortune, de mon caractère affecté, honte de ma chance, honte de ma vie. Où allais-je, quelle était ma vie jusqu’à présent ? Je me contentais de me laisser porter par le courant, assuré de ma subsistance future, intéressé par les études uniquement parce qu’elles me distrayaient. Et pendant ce temps…D’autres se battaient pour obtenir ce que j’avais toujours considéré comme acquis, d’autres survivaient péniblement, mesurant chaque pièce gagnée, chaque prix alors que je dépensais sans compter.

Gauthier me regardait, un léger sourire aux lèvres. Il avait parfaitement vu mon saisissement. En même temps, il restait dans l’expectative. J’étais le seul, c’était une certitude, à qui il avait montré ses conditions de vie. Une sorte de test pour jauger ma réaction ? [/size]

-Je pense que tu peux me laisser, murmura-t-il avec douceur. Je te remercie de m’avoir raccompagné jusque là. Passe de bonnes vacances.

Il se détournait déjà.

-Attends!

Il ne se retourna pas, ralentissant seulement le pas.

-Tu permets que je vienne jusque chez toi ? J’aimerais beaucoup rencontrer tes frères et sœurs, si c’est possible.

Je notai que, pour une fois, toute ironie avait disparu de ma voix. Partir maintenant me semblait une lâcheté, un abandon pur et simple. Et j’avais réellement envie de rencontrer la famille de Gauthier. Enfant unique, je n’avais jamais eu beaucoup de contacts avec de jeunes enfants.

-Si tu veux.

Je le rattrapai vivement et le suivis, toujours choqué du spectacle qui s’offrait à moi à chaque pas. La maison de Gauthier se trouvait dans un coin reculé, assez loin vers l’intérieur du quartier. C’était une toute petite bâtisse, entourée d’un jardin minuscule mais correctement entretenu. Soudain intimidé, j’entrai à la suite de l’adolescent. L’intérieur était à l’image de l’extérieur. Exigu, vieilli, à peine meublé mais impeccablement rangé et nettoyé.

-Maman, je suis rentré, s’exclama Gauthier.

Aussitôt, un tourbillon effréné l’enveloppa. Saisi, bouche bée, je restai sur le seuil. Je distinguai vaguement des sourires, des bras et des jambes, des cheveux de couleur noire mais sans parvenir à déterminer à qui était quoi et combien il y avait de personnes exactement.

-Tu as ramené quelqu’un de ta classe ?

La voix fluette qui avait posé la question parvint étrangement à faire taire toute la fratrie. Tous s’étaient tournés vers moi et m’observaient avec curiosité, indécis sur la manière d’agir en pareil cas. Je souris timidement.

-Bonsoir ! Oui, je suis un camarade de classe de Gauthier. Désolé de m’imposer ainsi.

-Non, tu es le bienvenu, entre, ne te gêne surtout pas.

En voyant la maman de Gauthier, involontairement, l’image de la mienne flotta dans mon esprit. Impossible de ne pas voir la différence.
Sourire, chaleur, bienveillance d’un côté.
Froideur, exigences, dédain de l’autre.
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PostSubject: Re: Les délires noëlliens de Liv'   Les délires noëlliens de Liv' EmptyTue 9 Dec à 17:11



Je ne pus réfléchir plus avant, les enfants m’entraînaient déjà avec eux. Je dénombrai cinq enfants, Gauthier compris. Ne m’avait-il pas dit qu’il avait trois frères ? Profitant d’un moment d’accalmie, les plus jeunes étant partis goûter, je posai la question à Gauthier qui se rembrunit.

-Oui…Mais il est malade, il ne peut pas se lever. Et l’agitation des autres le fatigue beaucoup.

-Ah. Il a quel âge ?

-Cinq ans.

Il s’éclipsa en direction de la cuisine où l’une des fillettes l’appelait à son secours pour un problème de tartines et de confiture, d’après ce que je compris. Je restai seul. Après un moment d’hésitation, je me dirigeai vers l’escalier étroit et branlant qui conduisait à l’étage supérieur, là où se trouvaient les chambres. Vu la taille de la maison, les enfants étaient contraints de dormir à deux ou trois. Le souvenir du manoir de mes parents au nombre incroyable de chambres qui n’étaient quasiment jamais occupées me traversa douloureusement l’esprit. Le tapis qui dissimulait le parquet défraîchi était troué en maints endroits et la trame en était si fine que les motifs n’étaient plus guère discernables. Et pourtant, là encore, il eût été vain de chercher le moindre grain de poussière.

-Gauthier, c’est toi ?

La voix n’était guère plus qu’un chuchotement. Je parvins néanmoins à en discerner l’origine et ouvris la porte de la chambre. Ce que je vis m’attrista plus que tout le reste. Recroquevillé dans son lit, un ange me regardait. Sur le moment, je ne trouvais pas d’autres mots pour décrire l’enfant qui me fixait de ses yeux fiévreux. Boucles d’or, yeux d’un bleu outre-mer. Mais sa pâleur et sa maigreur laissaient peu de doutes sur l’état de ses forces.

-Non…je suis un ami de Gauthier. Je m’appelle Camille.

-Gabriel.

Un nom prédestiné.

Je m’assis prudemment sur le lit, veillant à ne pas déranger l’enfant qui ne me quittait pas du regard. Je souris, il sourit à son tour, prononça quelques mots.

Lorsque Gauthier, longtemps après –à dire vrai, je n’ai jamais su combien de temps s’était écoulé, peut-être un quart d’heure, peut-être quelques secondes- nous retrouva, Gabriel était dans mes bras, bercé par le son de l’histoire que je lui racontais. Un conte magique, peuplé d’elfes, de fées et d’enfants aux destins extraordinaires. Il nous observa un instant puis me fit signe de le suivre. Je reposai précautionneusement Gabriel, remontai sa couverture jusqu’à son menton et rejoignit Gauthier dans le couloir. Apercevant l’éclat de mes yeux, il ne dit pas un mot et nous redescendîmes ensemble, tandis qu’à l’étage, un ange à qui il ne manquait que les ailes s’endormait paisiblement. Les derniers mots échangés restaient gravés dans ma mémoire.

« -Tu reviendras, Camille, dis ? Tu n’as pas fini l’histoire…

-Oui, je reviendrai, c’est promis. »

« C’est promis. »

Deux mots qui signifiaient tant de choses que jamais je ne leur avais prêté attention. Maintenant, leur sens m’apparaissait empreint de solennité, comme si j’avais scellé un pacte inviolable.

Au rez-de-chaussée, il n’y avait plus personne. Mais le jardin avait pris vie et le tapis immaculé de neige n’était plus qu’un lointain souvenir. Un bonhomme de neige des plus réussis me jeta un regard placide, juste avant qu’une boule ne s’écrase contre la vitre. Jetant un coup d’œil à ma montre, je pris conscience du temps qui s’était écoulé. Même si personne ne m’attendait chez moi, il était grand temps de rentrer. Je pris congé de Gauthier, saluai sa mère et adressai un large geste à sa fratrie exubérante. J’esquivai en riant quelques boules de neige malicieusement lancées en pleine tête mais je ne fus pas assez rapide pour les éviter toutes et j’atteignis la rue, les cheveux plein de cristaux glacés, poursuivis par les éclats de rire de quatre…cinq personnes. Gauthier s’était joint à sa famille, et je pus constater combien son visage sérieux était transformé lorsqu’il laissait sa joie de vivre s’épancher.

Je marchai vite, la sacoche me battant les jambes. La température avait allégrement franchi le cap du négatif et la neige menaçait de tomber. J’eus du mal à retrouver mon chemin dans le dédale des ruelles et dus me repérer sur les traces que nous avions laissées en venant.

J’avais plus appris en une après-midi qu’en six mois de cours. La joie de vivre des frères et sœurs de Gauthier, l’accueil de sa mère, la force intérieure extraordinaire de Gabriel, Gauthier lui-même, si peu loquace, les détails de notre conversation.

Je me figeai. Peu loquace ? Au contraire ! Je comprenais à présent la raison de son sourire lorsque je lui avais demandé de me parler de lui, prétextant que j’en disais trop sur moi. En une phrase, il m’avait révélé sa famille, sa vie alors qu’en dix, je n’étais resté que dans le vague, sans rien dire de précis. Il allait droit à l’essentiel, ne s’encombrait pas des précautions que j’avais dressées autour de moi comme un rempart, par habitude de ne rien divulguer, de ne discuter que de sujets futiles avec mes « amis ». En réalité, c’était lui qui s’était montré le plus bavard. Et je ne m’en rendais compte que maintenant. Lui, attentif, à l’écoute, l’avait vu immédiatement.

Les gens dans la rue me dévisageaient avec inquiétude, ils devaient se demander ce qu’il m’arrivait pour que je reste ainsi immobile au milieu du trottoir. Je leur adressai un sourire éblouissant et repris ma route le cœur plus léger qu’il ne l’avait jamais été.

Je passai devant le plus grand magasin de jouets de la ville. Dans la vitrine, des dizaines de joujoux étaient exposés : trains électriques, poupées, animaux en peluches, jouets en bois, marionnettes souriantes…Je repensai à Gauthier et sa famille. J’avais bien aperçu un sapin dans un coin de la grande pièce mais couvert de si peu de boules et de guirlandes qu’il faisait pauvre figure. Les chambres ne comportaient guère de jeux et il me semblait improbable qu’une pièce entière servît à leur rangement. Ce qui signifiait pas (ou une quantité très négligeable) de cadeaux de Noël.

Je poussai d’un air décidé la porte du paradis des enfants.
Chapitre II




Le soir de Noël arriva six jours après la sortie des classes, ce qui ne m’enchanta pas plus que cela. Mes parents étaient conviés à la plus prestigieuse réception et il était évident pour eux que je les accompagnerais. Bien sûr. Pourquoi refuserais-je cet honneur, pourquoi rejetterais-je la gloire de briller parmi la jeune société, comme c’était le cas à chaque occasion de ce genre ? J’aurais tant voulu m’esquiver, me plonger dans l’atmosphère familiale de la petite maison d’EstLine, en compagnie de Gauthier et de ses frères et sœurs… Mais j’étais égoïste en pensant une telle chose. Eux aussi pouvaient fêter Noël entre eux, ils n’avaient nul besoin de quelqu’un comme moi. Je n’avais pas le droit de m’imposer, d’autant plus que je n’étais pas retourné chez eux depuis le jour où j’avais raccompagné Gauthier. Il n’avait pas rappelé et je n’avais pas osé venir sonner chez eux. Le poids des convenances, de l’éducation m’avait retenu. Le visage de Gabriel, le souvenir de ma promesse envahissait sans cesse mes pensées sans que je puisse rien y changer.

-Camille, venez-vous ? La voiture est arrivée.

-J’arrive, mère.

Je me levai du lit sur lequel j’étais allongé, jetai un dernier regard dans mon miroir afin de m’assurer que rien ne manquait à ma tenue et descendis l’escalier de chêne à pas mesurés. La limousine nous attendait au pied du perron et je m’engouffrai dedans, indifférent cette fois à la neige qui tombait doucement, à gros flocons. Le trajet jusqu’à l’hôtel particulier où se donnait la réception n’était pas particulièrement long mais j’eus le temps de réfléchir.

Me rendre à cette soirée ne m’intéressait pas. Autrefois, à peine quelques semaines plus tôt, je m’y serais rendu sans plus d’entrain mais avec l’envie de paraître au milieu des paillettes, de rayonner dans ce cercle vicié où respirer une bouffée d’air pur relevait de la gageure. J’étais celui qui menait la danse, celui qui entraînait les autres, celui dont la cavalière était la plus jalousée. De quoi flatter mon ego quoique je ne me fisse pas d’illusions sur la sincérité de l’affection qu’on éprouvait envers moi. Depuis une certaine après-midi, cela ne me tentait plus. J’aspirais à quelque chose de plus vrai, sans doute parce qu’on m’avait dit que Noël était avant tout la fête de la vie et de la lumière. Inutile de préciser qui était ce « on ». Son visage était trop présent en moi pour que je l’ignore. Je tâchai d’imaginer ce que serait son Noël, ceux des familles ordinaires. Je n’y parvins pas, ne pus que créer ma vision personnelle, certainement bien en deçà de la vérité.

A dix-sept ans, je ne savais pas ce que Noël voulait dire.
A cette pensée, je sentis une boule se former dans ma gorge et je dus battre des paupières pour refouler quelques larmes inconvenantes. Heureusement, mes parents ne se rendirent compte de rien et l’arrêt de la voiture me permit de dissimuler cette faiblesse. L’hôtel était magnifique, je devais le reconnaître. Sensible à l’architecture du bâtiment, je restai quelques instants à le contempler puis me plaçai aux côtés de mes parents et nous entrâmes.

Les salons étaient magnifiques. Le parquet verni scintillait sous les mille feux projetés par un énorme lustre de cristal auquel étaient accrochées de multiples pampilles. Les plafonds rehaussés d’or étaient peints de déesses et héros mythologiques. Un domestique nous guida vers le salon où les adultes déjà arrivés discutaient autour d’un buffet impeccablement dressé tandis que d’autres dansaient déjà sur la grande piste au centre de la pièce. Dès que nous apparûmes, je fus pris à parti par les autres rejetons de grande famille, et nous nous mîmes dans un coin pour observer et discuter à notre aise. Les commérages ne tardaient généralement pas, chacun y allant de sa pique concernant telle ou telle tenue, telle ou telle manière de se tenir.

D’habitude, je ne participai que peu, me contentant de placer un bon mot au moment voulu, ni trop méchant ni trop gentil.

Ce soir là, je ne prononçai pas une parole.

J’avais l’impression d’étouffer au milieu de toutes ces rancoeurs, ces jalousies dissimulées. Ondine, ma cavalière attitrée, une adolescente aimable et douce, m’attira vers la piste. Nous dansions très bien tous les deux et bientôt des couples s’écartèrent devant nous.

D’habitude, j’en tirai une certaine gloire, un certain plaisir de me voir ainsi le centre de l’attention tandis que nos noms volaient de bouche en bouche.

Ce soir, je ne vis que les visages dépités des filles vexées que je ne les ai pas choisies.

Tous mes anciens plaisirs m’apparaissaient fades et la chaleur ambiante me donnait le tournis.

-Camille, tu ne sens pas bien ? s’inquiéta Ondine, alors que nous revenions vers nos camarades, parmi lesquels figuraient les trois sots qui avaient ennuyé Gauthier.

-C’est la fréquentation des mauvais quartiers qui te fait cet effet ? Attention, Camille des Bois entre en action, railla l’un d’eux avant d’éclater d’un rire gras.

La nouvelle comme quoi j’étais intervenu en faveur d’un garçon défavorisé avait dû circuler car tous l’imitèrent. S’il y en avait qui n’étaient pas au courant, ils le dissimulèrent bien. Je profitai de l’approche d’un serveur pour saisir une coupe de champagne. Je pris mon temps avant de répondre, observant les fines bulles dont l’harmonieux ballet venait mourir à la surface du liquide couleur d’or. Leur expliquer les raisons de mon malaise était hors de question, j’étais certain qu’aucun ne comprendrait, à part un ou deux qui n’oseraient pas intervenir.

-Hugues…Je ne sais ce qui est le pire chez toi. Ta suffisance ou ta stupidité. Quoique les deux atteignent de telles profondeurs qu’il me semble inutile de chercher encore à les comparer.

Le visage de mon condisciple se crispa de fureur. Inconsciemment, il jouait avec sa lourde chevalière d’or, bien plus ostentatoire que la mienne. Je n’éprouvai pas en outre le besoin de l’exhiber à la vue de tous.

-




Raaaah, je galère pour ce dialogue, j'arrive pas à rendre Camille drôle et intelligent ><
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PostSubject: Re: Les délires noëlliens de Liv'   Les délires noëlliens de Liv' EmptyTue 9 Dec à 19:01

Mon avis après le premier message... Le personnage, je le veux !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! *coeurs ds les yeux* xD

Il est trop top, dans le genre de caractère qui me plait ^^ !!!!!!!!!!!!! I WANT HIM ! xD ( tsais ds la game zone ou on a parlé de la nuit avec un type mignon et riche... ben lui il me va Razz )








Après le deuxième message.... CHUIS FAN DE CE PERSO !!!!!!!!!!!!!!!!! ( l idée précedemment citée entre parenthèses me motive bien, là ... xD )








qd ils entrent ds l'hôtel, t'as une répétition sr magnifique... tt ce que je trve a redire.











[PS : pr mon truc, je ne suis d'accord avec rien, je déteste le personnage xD c'est fait sns réflexion donc bon... mais je déteste Razz ]
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PostSubject: Re: Les délires noëlliens de Liv'   Les délires noëlliens de Liv' EmptyWed 10 Dec à 12:46

Pas le temps d'éditer l'autre message...
Enjoy! ^^




Le visage de mon condisciple se crispa de fureur. Inconsciemment, il jouait avec sa lourde chevalière d’or, bien plus ostentatoire que la mienne. Je n’éprouvai pas en outre le besoin de l’exhiber à la vue de tous.

-Et toi ?

Sa voix, rendue rauque par le mépris et la haine, était à peine audible. Les autres adolescents se rapprochèrent pour ne pas perdre une miette du spectacle. J’étais écoeuré.

-Toi qui t’estimes le plus parfait d’entre nous ? Toi qui conduis le jeu ? Tu n’as pas fait pire ? Tu ne l’avoueras pas mais toutes les fois où tu nous as laissé faire, tu approuvais secrètement. Tu ne te mouillais pas, tu ne disais rien. Mais tu étais complice. Et maintenant, tu viendrais nous faire la leçon ? Il t’a ému, le gamin, tu l’as pris en pitié, c’est ça ?

-Tais-toi.

Ma voix n’avait été qu’un murmure. Je dus faire appel à tout le sang-froid qu’il me restait pour garder un visage impassible. Hugues voulut continuer. Il n’eut pas le temps de prononcer un seul mot.

-Tais-toi.

Voyant le cercle attroupé autour de nous, j’eus un sourire ironique. Parfait. Plus nombreux ils seraient, mieux cela m’arrangerait. Ce que j’allais dire pouvait me perdre de manière quasiment définitive à leurs yeux ou étendre encore mon prestige, éclipsant Hugues pour un long moment. Je ne pus résister au plaisir de ce dernier coup d’éclat.

-Bien que tu n’en sois pas digne et que je doute de ton aptitude à la comprendre pleinement, je vais faire une réponse en alexandrin.

Après quelques exclamations stupéfaites, le silence se fit attentif autour de nous. Très attentif. Le moindre faux pas signerait ma perte mais j’étais sûr de réussir. Pour Gauthier et Gabriel, ceux que personne n’avaient jamais défendu. Finalement, ils auraient un léger éclaircissement de mes actions. Je pris une profonde inspiration et débutai :



-Votre éducation, jeune homme, laisse à désirer

Car il y manque des notions essentielles

Telles l’amour, la charité, l’honneur, l’amitié

Qui vous sont aussi inaccessibles que le ciel



Quelques applaudissements retentirent, rapidement étouffés lorsque je repris :



Rudoyer plus jeune que soi, le rabaisser,

Tenter d’étayer son prestige par la force

Tous moyens indignes dont vous vous repaissez

Sans l’abîmer ne font que glisser sur l’écorce



L’écorce qui entoure et protège la flamme

Qui brûle en bien des cœurs plus riches que le vôtre

Les valeurs rejetées, portées comme oriflamme

Pour vous ne sont que mots, sont des espoirs pour d’autres



J’ai vu pauvreté et misère, maladie

Et pourtant, partout présent, un bonheur sincère

Bien loin de nos menteuses et dorées Arcadies

Joie de vivre et rires d’enfants s’en vont de paire



Vous pontifiez devant nous, vous croyant vainqueur

Ignorant la règle d’or des hommes bien nés

La vraie noblesse est celle de l’âme et du cœur.



Je laissai passer un moment, afin que tous s’imprègnent du vers. L’assistance me fixait, suspendue à mes lèvres, se demandant clairement si j’allais terminer ou échouer au dernier instant. Ce fut avec un sourire éclatant et un regard empli de malice que j’achevai :

-Et les petits garçons peuvent aller jouer !

Des acclamations enthousiastes retentirent tout autour de moi et je fus chaleureusement félicité. Hugues me jeta un regard hargneux avant de reculer, suivi de quelques uns de ses camarades mais nombreux furent ceux qui restèrent à mes côtés. La victoire, bien que réconfortante, comportait un léger goût d’amertume. J’avais sciemment écrasé Hugues, je savais qu’il ne pourrait répondre après une telle envolée. Je me dégoûtais. J’avais profité de ma rencontre avec Gauthier, de ma bonne action d’un soir pour briller encore. Comme si j’en avais besoin.

De nouveau, la chaleur m’oppressait, les visages devenaient flous et tournoyaient autour de moi. J’entendis quelques exclamations angoissées, souris pour rassurer les adolescents et affirmai n’avoir besoin que d’un peu d’air. Je reposai la coupe de champagne à laquelle j’avais à peine touché et me frayai un chemin jusqu’au hall et enfin la sortie de l’hôtel pour respirer l’air froid de la nuit. Je ne vis pas le regard admiratif et apaisé qu’Ondine posa sur moi.

Une fois dehors, j’inspirai plusieurs fois, ce qui m’éclaircit l’esprit.


J'espère que je ne me suis pas plantée dans le nombre de pieds de la tirade^^ Je me suis parfois emmêlée avec les -e qui comptent et ceux qui ne comptent pas. Mais Camille et moi on s'est bien amusés hier soir! Very Happy
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PostSubject: Re: Les délires noëlliens de Liv'   Les délires noëlliens de Liv' EmptyWed 10 Dec à 14:40

Lol trop trop beau !!!!! Imagine improviser ca.... WOW, doué le Camille Razz


Hmpf.... Je sais cmt ca va finir... Camille et toi together ! Razz lol




Je parle n'importe comment, c'est à cause des révisions de math






EDIT :


J'ai essayé d'écrire un conte de Noël, ça a fini en texte philosophique... xD T'as le début au passé simple, a peu près bien écrit... la suite au présent n'importe comment. En plus c'est psy xD
Conclusion : Je sais plus écrire :'( !!!!!!!!!
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PostSubject: Re: Les délires noëlliens de Liv'   Les délires noëlliens de Liv' EmptyWed 10 Dec à 16:20

C'était presque de l'impro, juste le temps de compter que les vers tombaient juste^^ Mais il est vraiment doué, tu en doutais?

Camille et moi...LOL! Quoique, il y a du vrai là, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à lui pendant toute la journée, au point que j'ai décroché plusieurs fois en cours. Lui rigolait tout ce qu'il savait.
Camille, je te hais! xD
(en même temps, je cherche un moyen de m'en débarrasser avant demain...tu veux pas l'héberger?^^)

Un conte de Noël version philosophique? Uhuh, j'attends de voir (enfin, lire) ça!
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